Nombre total de pages vues

samedi 29 décembre 2012

Compte rendu réunion atelier de vie de quartier du jeudi 6 décembre 2012


L’Est Républicain titre Ristourne sur le parking résident[1] (7 décembre 2012) au lendemain de la réunion de l’atelier vie de quartier Mont Désert/Jeanne d’Arc/Saurupt/Clemenceau[2]. Il faut rappeler que la politique municipale du stationnement résidant payant[3] a monopolisé l’essentiel des débats de la soirée.


Toutefois, la prudence s’impose. Il s’agit d’une simple annonce formulée par les représentants de la municipalité qui entend progressivement les doléances d’une majorité de ces concitoyens.

En effet, dans le quartier Mont Désert, une mobilisation s’est progressivement organisée contre le stationnement résidant payant[4] autour de la signature d’une pétition ayant recueillie près de 650 signatures, de la création d’une page facebook et d’un blog[5], d’un dialogue continu avec Patrick Baudot, 6e adjoint de territoire de la municipalité.

Les riverains considèrent comme injuste le montant mensuel à payer à la municipalité afin de pouvoir se garer dans leur quartier de résidence. Désormais, chaque résidant doit acquitter la somme annuelle de 209 euros[6] pour un service qui n’est pas garanti puisqu’en fonction des heures de la journée le stationnement reste impossible ! 

Bref, la somme demandée s’apparente plutôt à une nouvelle taxe succédant à la taxe d’habitation et, pour certains, à la taxe foncière. Sans remettre totalement en cause la politique municipale du stationnement payant, les signataires de la pétition et leurs représentants souhaitent une baisse significative du montant mensuel d’autant que la mesure a été prise sans concertation avec les riverains.

Face aux questions des riverains, Mme Guidat, première adjointe au maire, a pris alors la parole pour répondre à leurs inquiétudes et à leurs interrogations tout en faisant connaître la position de la municipalité.

Sa réponse a commencé par présenter le « contexte » de la décision municipale. Les services de la mairie ont chiffré qu’environ 65 000/70 000 personnes entrent quotidiennement dans Nancy alors que seulement 25 000 personnes quittent la commune. L’une des conséquences majeures de ces mobilités est l’existence de « voitures ventouses », ces voitures venues de l’extérieur laissées longtemps au même emplacement et empêchant les riverains de stationner.

Ces migrations pendulaires (résidence/travail) occasionnent des difficultés de circulation ainsi que de stationnement au sein de la commune. Il s’agit ici d’une situation commune à l’ensemble des agglomérations françaises, chacune proposant ses propres solutions. 

Mme Guidat a donc présenté les réponses de la ville de Nancy en précisant qu’elles s’inscrivent dans un plan de déplacement urbain (PDU) voté par le conseil municipal qui règle les conditions de circulation[7]. Le nouveau PDU de 2006 a pour objectif de faciliter l’accès au centre grâce aux transports en commun. A écouter les élus, la pièce maîtresse du PDU serait la mise en place d’un anneau de desserte facilitant les accès au cœur de l’agglomération et aux parkings (voir carte ci-dessous)... 


D’abord, Mme la première adjointe au maire a évoqué une réorganisation de l’offre des transports en commun à venir. Pour inciter les citoyens à davantage les fréquenter, l’objectif est à une simplification de l’offre qui devrait s’organiser prochainement autour de 15 lignes dont deux lignes structurantes : la ligne 1 du « Tram » (nommé ainsi à des fins commerciales mais qui n’en est pas un) et la ligne 2 dont la mise en place occasionne actuellement une série de chantiers dans la ville. Par ailleurs, la ligne 2 sera desservie par un « bus à haut niveau de services », non par un « Tram ». 

Ces choix peuvent interroger sur l’efficacité de cette nouvelle offre[8] notamment suite à l’échec du choix par la municipalité actuelle du TVR (bus sur pneus guidé par un rail) construit par Bombardier Transport, dont le coût aura été au final probablement plus élevé pour les Nancéiens que la construction d’un vrai tramway, à l’image de celui qui avait circulé dans la commune de 1874 jusqu’à la fin des années 1950, et dont la longévité semble compromise. 

Ensuite, la ville entend développer sa politique de parkings relais de taille moyenne disséminés dans l’agglomération le long des lignes de transport en commun n°1 et n°2. Actuellement, la ligne 1 compte trois parkings relais : le parking Essey Mouzimpré (250 places), le parking relais de Saint - Georges "Les deux rives" (100 places), et le parking relais de Vandoeuvre CHU Brabois (100 places)[9] soit un total de 450 places pour la ligne 1. Leurs utilisateurs bénéficient alors d’un tarif très attractif mêlant stationnement et tickets de transport en commun, à l’image du système efficace développé à Strasbourg. Ce système des parkings relais est en principe signalé par l’acronyme P+R (de l’anglais Park and ride que l’on peut traduire en français par Parker et Rouler)

Le but serait d’accroître la pratique des P+R. La position de la mairie semble contradictoire. Les parkings relais ne sont envisagés que pour les deux seules lignes 1 et 2 qui ne concentrent pas l’ensemble des flux venus de l’extérieur de l’agglomération. En ce qui concerne le quartier Mont Désert/Jeanne d’Arc/ Saurupt/Clemenceau, ce secteur de la ville doit compter en journée avec des véhicules issus des autoroutes venant de Lunéville (A33) ou d’Epinal (A 330) sortis au Parc des expositions. La partie basse de l’avenue de Boufflers est également envahie chaque jour par des voitures ventouses probablement irriguées par l’A 31 (axe Toul-Nancy)… 

La question du stationnement dans la commune ne semble pas pour autant résolue face à la faiblesse de l’offre de stationnement en parking relais. De plus, à entendre Mme la première adjointe, il semblerait que cet axe des parkings relais soit progressivement abandonné face à la nouvelle carte des lignes de transports en commun à venir au profit des parkings souterrains.

Enfin, selon Mme Guidat, le dernier axe concerne l’accessibilité facilité aux divers parkings souterrains de la ville. Leur usage doit être développé et facilité notamment  grâce à une politique d’affichage plus lisible en cours de réalisation. Il faut espérer que cette annonce ne corresponde pas aux panneaux temporaires liés aux fêtes de fin d’année (voir photo ci-dessous). Aussi ces parkings sont situés en zones péricentrale et surtout centrale (voir carte ci-dessous). 


La politique de la ville semble paradoxale : limiter la présence des voitures en ville sans proposer de véritable alternative efficace. En effet, les visiteurs sont obligés de converger vers le centre pour se garer. Arrivés en zone péricentrale, ils ont le choix entre deux types de stationnement l’un plein air, c’est-à-dire dans la rue, parfois gratuit, l’autre en parking souterrain toujours payant, sinon de poursuivre jusqu’en zone centre. 


Dans les zones péricentrales, il se maintient une concurrence de stationnement entre résidants et visiteurs. Les riverains se trouvent alors doublement pénalisés : stationnement résidant payant et persistance de la difficulté à se garer. De plus, la politique de la municipalité ne fait que décaler le problème des voitures ventouses aux quartiers voisins demeurés gratuits.

Mme la première adjointe est aussi intervenue sur la notion du coût de la politique actuellement menée par la municipalité. La souplesse de l’offre se stationnement payant a été particulièrement soulignée, notamment la formule 1 euro la journée pour les résidants, tarif présenté comme très compétitif... Les résidants doivent également prendre en compte les coûts d’un horodateur (5000 euros) et de son entretien annuel (1000 euros) dont ils n'ont jamais demandé leur implantation. Or il s’avère que leur installation serait vite rentable[10] (voir post « Combien rapportent les horodateurs ? »).

Ainsi, le long discours de Mme Guidat a évité la question du coût du stationnement résidant imposé aux riverains du quartier sans toutefois réussir à convaincre l’auditoire à entendre les nombreuses questions qui ont suivi. 

Face à l’insistance de l’assemblée présente inquiète des dépenses supplémentaires engendrées par l’extension de la zone de stationnement payant, Mme Guidat a annoncé une prochaine baisse de la cotisation mensuelle d’environ 20% qui devrait alors s’élever à 15 euros environ. 

Le stationnement résidant payant : un choix politique inscrit dans le PDU

Suite à une question demandant de préciser le calendrier de la mise en place de la mesure, Mme la première adjointe a rappelé qu’il fallait d’abord l’inscription de la mesure à l’ordre du jour d’un prochain conseil municipal.

Surtout elle a ajouté que la mesure n’était pas envisageable avant la mise en place du stationnement payant dans l’ensemble de la zone correspondant à l’anneau de desserte (voir carte ci-dessous). Il faut donc attendre que d’autres quartiers de la commune soit passés en stationnement résidant payant. La lecture de la carte permet de saisir quels sont les autres quartiers concernés par la prochaine phase de l’extension du stationnement résidant payant annoncée pour la fin du printemps 2013. De plus, il s’avère que l’extension de la zone de stationnement payant ne se limite pas à l’espace circonscrit par l’anneau de desserte puisque le secteur Austrasie est payant (voir carte ci-dessous).

Quoiqu’il en soit, la baisse ne pourra être effective, si elle est votée par le conseil municipal, seulement à partir de l’automne 2013, soit au moment de la campagne des prochaines élections municipales. 


Il faut noter que la question du stationnement résidant payant devient un enjeu électoral puisque l’opposition par la voix de Mathieu Klein a interpellé le conseil municipal sur la question lors de sa réunion du 17 décembre 2012[11]

Aussi, si le conseil municipal de Nancy peut voter rapidement une baisse significative du montant mensuel du stationnement résidant, une politique de circulation et de stationnement dans la commune efficace ne peut se penser et se financer qu’à l’échelle de la Communauté urbaine du Grand Nancy en partenariat avec le Conseil général et le Conseil régional afin de répondre aux besoins des Nancéiens sans davantage les taxer ainsi qu’aux besoins des visiteurs quotidiens.



[8] Lire les ambitions affichées dans cet article « Vivre à Nancy dans 10 ans » qui fait probablement écho au  PDU voté en 2006  http://www.lexpress.fr/region/vivre-agrave-nancy-dans-dix-ans_478406.html

mercredi 19 décembre 2012

Le point de vue de l'opposition

Mathieu Klein semble être intervenu lors du conseil municipal du 17 décembre, au sujet du stationnement résidant à Nancy, alors que le quartier Mon Désert – Jeanne d’Arc vient d’entrer dans la zone concernée.

@ lire avec le débat ouvert avec P. Baudot dans les commentaires :



La question du stationnement résident payant posée au conseil municipal de Nancy du 17 décembre 2012.

Lire l'article dans l'Est Républicain
http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2012/12/18/le-stationnement-deborde

mardi 18 décembre 2012

Le débat se poursuit dans l'Est Républicain

Dossier spécial publié dans l'Est Républicain du lundi 17 décembre 2012

En rendant le stationnement payant, la mairie de Nancy a-t-elle créé un nouvel impôt ? En principe non, elle joue même pleinement son rôle : la régulation du stationnement étant avant tout l’un des moyens dont elle dispose pour organiser le partage de l’espace public entre ceux qui y vivent (les résidants), ceux qui y travaillent (les pendulaires) et ceux qui y consomment (les visiteurs). Et l’horodateur, un outil pour favoriser la « rotation ». Dans le seul intérêt général, bien sûr. Au centre-ville, où sont concentrés commerces et services, il faut que ça tourne de telle sorte qu’un maximum de nos concitoyens en profite. Ce procédé coercitif n’a pas pour finalité de remplir les caisses publiques. Et ça, tout le monde le comprend et l’admet.

Ce n’est pas par hasard si les tarifs les plus dissuasifs se concentrent dans les zones les plus fréquentées. Ainsi, dans la plupart des villes, l’hyper-centre est classé zone rouge, le « péricentre » zone orange, voire zone verte, les tarifs étant dégressifs au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre. Et que l’on s’approche des zones résidentielles. Les résidants qui possèdent une voiture sans garage n’ont pas été oubliés, justement, du moins ceux qui vivent dans l’hyper-centre.

Nancy se vante d’ailleurs d’avoir inventé la recette originale du «macaron résidant» en 1997 permettant aux riverains de bénéficier de tarifs préférentiels. 19 € par mois (209 € par an), c’est le prix à payer pour avoir commerces, équipements, services et sa voiture à portée de main. Et ça aussi, tout le monde l’a toujours compris et admis.

Ce qui semble nouveau et de moins en moins compris, c’est l’élargissement inexorable du stationnement payant aux zones orange et verte, dépourvues de commerces et services. Et donc non soumises à l’impératif de rotation.

À chaque extension, les dents ont grincé mais la pilule a toujours fini par passer. Pas à Mon-Désert. À l’origine d’une pétition qui a rassemblé 650 signatures

Lire ce lundi dans nos éditions papier le dossier spécial de Saïd Labidi. Au menu :

-    L’horodateur, machine à sous des villes : Le chiffre d’affaire d’un horodateur, rentable en moins d’un an ? Démonstration de Philippe Seillier d’un assureur de la région de Nantes

-    Comparatif ville par ville des tarifs « stationnement résidant » et des solutions alternatives aux problèmes de stationnement

-   Infographies

Combien rapportent les horodateurs ?

Le stationnement résident payant, un nouvel impôt ?

Une enquête très instructive menée par l'association Reze Avenir.

A lire en cliquant sur le lien suivant :
http://www.philippeseillier.com/index.php?option=com_content&view=article&id=94:horodateur-nouvel-impot&catid=42:environnement&Itemid=69

lundi 10 décembre 2012

Et pour ceux qui pensent que nous sommes les seuls...

http://nancyzonef.blogspot.fr/

vendredi 7 décembre 2012

Nouvel article dans l'Est républicain. Souriez vous êtes suivis par la presse...